Franco Rhodes Cruz Bueno

L’alternance codique intra-phrastique comme ressource, conditionnée par un bilinguisme social péruvien « défiguré »

Novembre 2016

Je dois admettre que dans ma méthode pédagogique en classe de FLE, surtout avec des niveaux débutants, j’utilise assez souvent l’espagnol, étant la langue maternelle des élèves et étant moi-même natif de cette langue. Cependant, je le reconnais avec un certain sentiment de culpabilité, car il est strictement interdit de parler une autre langue que le français dans les salles de classe de l’institut des langues où je travaille (2016). J’ai ainsi le sentiment de transgresser les règles établies. Ce dilemme et ce sentiment sont également partagés par de nombreux enseignants à travers le monde, comme le souligne Louise Dabène : « Les enseignants, d’ailleurs, n’ont jamais totalement ignoré la réalité incontournable de la langue maternelle et n’hésitaient pas à y recourir le cas échéant.’ Cependant, cette pratique, parfois presque clandestine, ne se fait pas sans un certain sentiment de culpabilité ou d’échec »[1].

Cependant, plusieurs chercheurs et chercheuses ont dernièrement mené des études pour montrer l’importance de cette pratique. Véronique Castellotti, par exemple, signale: […] la langue première occupe un rôle primordial dans la classe de langue étrangère tant du point du vue des représentations que celui des pratiques […] [2]. Enoka Makulloluwa (Brock University, Canada), Seyyed Ali Ostovar-Namaghi et Shabnam Norouzi (University of Shahrood, Iran) évoquent également Hopkins S. en affirmant: La langue maternelle d’un individu fait partie de son essence et est liée à ses émotions, ses aspirations, ses concepts sur le monde et son identité de groupe. […] Si l’apprenant, durant ce processus, est encouragé à ignorer sa langue première, il pourrait sentir son identité menacée [3]. Mis à part les recommandations des chercheurs et chercheuses, déjà dans l’intimité de la salle de classe, il est difficile de s’empêcher d’utiliser la langue maternelle, surtout lorsque l’enseignant et les élèves partagent cette langue.

Quoi qu’il en soit, c’est une démarche très répandue en classe. Démarche à laquelle je fais appel avec régularité, principalement, comme je l’ai mentionné plus haut, lorsque je me trouve face à des apprenants débutants.

Dans la plupart des cas, cette alternance codique s’installe en classe avec une grande approbation de la part des étudiants. En plus de tous ses bénéfices, elle met aux cours une ambiance familière et agréable. Mais, quelques fois, cette alternance entre langue cible et langue maternelle s’avère infructueuse. J’ai vu, en effet, pendant ma carrière professionnelle (5 ans à peu près déjà) quelques élèves qui se sentaient gênés par cette pratique. Ce n’était pas qu’ils n’aimaient pas se servir de leur langue maternelle; si, ils le voulaient bien; même, ils le désiraient fort mais ils éprouvaient une petite tension, un léger sentiment de malaise… car leur langue maternelle à eux, en plus de l’espagnol, c’était le quechua. Et le quechua, contrairement à l’espagnol, même s’il jouit déjà et aussi du statut de langue officielle du Pérou [4], dans la pensée sociale péruvienne, reste, aujourd’hui encore, une langue sous valorisée, sous-estimée, voire, dans certains cas, méprisée (On documentera cette affirmation dans la partie «contexte»).

Pour développer cette réflexion analytico-descriptive, je commencerai par dresser un bref panorama du contexte social péruvien dans lequel cohabitent deux langues, le quechua et l’espagnol. Ensuite, j’aborderai et décrirai quelques expériences d’alternance codique pratiquées en classe, en mettant en lumière leurs bénéfices, leurs spécificités, etc. Par la suite, je creuserai la problématique en établissant un lien entre ces deux points. L’objectif sera de comprendre comment une approche utilisant l’alternance des langues en classe peut être influencée, dans ce cas particulier, par les conditions de cohabitation de ces langues dans un même territoire. Cette analyse nous permettra de tirer quelques conclusions afin de mieux appréhender et comprendre cette problématique.

Le contexte

D’après le Ministère de la Culture, au Pérou il y a 47 langues originaires dont 43 proviennent de l’Amazonie et 4 des Andes [5]. Une d’elles c’est le quechua, qui est d’ailleurs, selon la même source, la langue originaire la plus parlée et répandue au Pérou comptant environ 4 millions de locuteurs (données contestées par Patricia Ames qui affirme qu’elles ne prennent pas en compte les locuteurs qui ont appris le quechua comme deuxième ou troisième langue et qui l’ont incorporé à leur usage habituel afin de communiquer avec leurs parents ou grands-parents [6]) sur 31 millions d’habitants dans l’ensemble du territoire péruvien.  Mais, notre réflexion dans ce court article se centrera sur Lima car c’est là qui se trouve l’institut des langues où se déroule mon expérience.

La ville de Lima conserve la plupart de quechuaphones du Pérou. On ne les écoute pas mais ils sont là. Ce sont des quechuaphones en silence.

Agustín Panizo

Concernant la capitale, alors, c’est un cas particulier car Lima, à elle seule, concentre la troisième partie de la population totale péruvienne: 9’835,000 habitants (32%) [7] et elle concerve, d’après Agustín Panizo, fonctionnaire de la direction des langues indigènes, la plupart de quechuaphones du Pérou [8].  De son côté, Miguel Rodríguez Mondoñedo, docteur en philosophie et linguiste, soulignait déjà en 2006, dans un article intitulé «Le quechua de retour à Lima» que dans les dernières décennies, les quechuaphones, repartis un peu partout dans les Andes, commençaient à retourner à Lima (en faisant allusion à l’origine du quechua que pour certains chercheurs il serait né et se serait développé dans la côte centrale péruvienne, notamment à Lima et non dans les Andes, dans le siècle 1er de l’ère actuelle) fuyant la pauvreté ou la terreur (en allusion au sentier lumineux, un groupe terroriste des années 80 installé principalement dans les Andes péruviennes),  et que vers l’année 2003 plus de 500 mille quechuaphones habitaient déjà dans la capitale. Il souligne aussi qu’il y a des districts où 1 personne sur 4, de plus de 5 ans, a comme langue maternelle le quechua. Le linguiste assure également qu’il n’y a pas un seul district de Lima qui n’abrite pas au moins 3 ou 4 pourcent de quechuaphones [9].

Donc, comme on peut voir, il y a un contact des langues assez étroit dans la capitale. Mais ce contact n’aurait rien de négatif, tout au contraire, cela s’avérerait productif et enrichissant pour les uns et les autres. Sauf que ce n’est pas le cas. Les quechuaphones subissent des discriminations, voire des humiliations.  Et même juste le mot «quechua» renvoie à une idée de pauvreté, d’infériorité. Les mêmes académiciens, cités dans le paragraphe précédent, abordent ce sujet. Patricia Ames est catégorique: Parler quechua a été associé à l’indigène, aux personnes d’origine paysanne (le mot «campesino» [paysan] a une connotation de pauvreté et d’infériorité au Pérou), à la pauvreté, à la discrimination, à l’exclusion sociale [10]. Miguel Rodriguez Mondoñedo pour sa part, affirme: […] pour l’immense majorité de liméniens (les hispanophones), ce demi-million de personnes quechuaphones, occultes (et très souvent occultés par) dans les zones les plus pauvres de la ville, sont invisibles (et ça sans compter les autres 35 mille personnes parlant d’autres langues originaires). Personne ne les voit. Personne ne les écoute. Personne ne sait qu’ils sont là [11]. Ce comportement social vis-à-vis la population originaire n’est pas du tout nouveau. L’historien et anthropologue Luis Valcárcel, considéré le père de l’anthropologie péruvienne, en 1945 écrivait: La situation de l’homme de race indigène est différente: blancs, noirs et métis ressentent un rejet instinctif vers cet homme à cause de sa couleur de peau bronzée [12].

Cependant, dernièrement, on a une forte tendance à revaloriser les langues originaires, notamment le quechua. Des institutions publiques et privées promeuvent et encouragent l’apprentissage de cette langue. Des  institutions comme l’Alliance Française, l’Université Nationale San Marcos, entre autres, proposent des cours de quechua. Aussi, on a récemment eu des présidents de la République d’origine quechua [13]. Côté artistique, le quechua est une langue riche: chansons, poésies, œuvres littéraires, etc. sont produits en cette langue. Même Le Petit Prince a été traduit et publié en quechua. Pourtant, le stigmate reste. Dans la pensée sociale péruvienne il est toujours bien ancré cette idée d’infériorité du quechua. Il suffit de voir les nouvelles du jour au jour [14]. Tous les jours on est face à des actes discriminatoires envers la population autochtone. Et qui dit population autochtone dit langues originaires. C’est pourquoi j’appelle le bilinguisme péruvien un bilinguisme défiguré.

Mes expériences en classe

Afin de faire face à ce contexte et dans la mesure de mes possibilités, j’essaye d’intégrer au maximum, lorsque la situation s’y prête, le quechua dans mes classes. Ainsi, par exemple, on utilise de courts documentaires réalisés en quechua mais sous titrés en français; on évoque le quechua également lorsque on s’amuse à former notre arbre linguistique; etc. C’est-à-dire, j’essaye de ressortir cette langue de l’anonymat. Un anonymat très présent, pourtant. Je fais également des activités d’interaction: des interactions libres et des interactions centrées sur la conjugaison de quelques verbes. Dans les deux cas, on se sert de l’alternance codique intra-phrastique. Avec l’utilisation de cette ressource je poursuis deux objectifs: ne pas avoir des interruptions de parole au moment de l’interaction (interaction libre) et sensibiliser à la sonorité des verbes conjugués et infinitifs par rapport à leur place dans la phrase (interaction centrée sur la conjugaison).           

En ce qui concerne l’interaction libre, c’est ce que je fais, quelque fois, c’est d’inviter les élèves à parler pour interagir, simplement. Cela peut se faire à la fin ou au début de la classe où à n’importe quel moment où on voudrait simplement parler de tout et de rien. Je précise aux élèves de ne pas s’inquiéter pour les phrases ou mots qu’ils ne connaissent pas. Je souligne que l’important c’est de s’exprimer, d’échanger et qu’ils sont libres d’utiliser la langue maternelle pour compléter leurs idées. Au milieu de cette interaction, j’entends donc des mélanges genre: Je suis sortie avec mes copines et llegamos muertas de cansancio; J’ai vu una pelicula très bon!; Nous avons trouvé algunos gatitos très beaux y nos llevamos à la maison, etc.

Comme on peut le voir, l’alternance codique intra-phrastique est assez sollicitée et elle fait appel à la langue maternelle. Cette ressource, comme je l’ai mentionné précédemment, est utilisée dans le but de ne pas couper la parole à l’élève, de le laisser s’exprimer tranquillement sans se faire des soucis pour le manque de lexique et d’expressions.

Quant à l’interaction centrée sur la conjugaison, il s’agit de proposer aux élèves des verbes pour qu’ils fassent des phrases avec à l’oral. C’est une activité vite fait, très rapide, dont le but est simplement se sensibiliser à la sonorité des verbes infinitifs et conjugués par rapport à leur place dans la phrase. On dira par exemple (je vais utiliser transcription phonétique pour le français pour mieux illustrer l’exemple): Carlos fini su trabajo me María e Pedrofinis pa la tarea. Mis padres abit a Cuzco, me mi hermano abit a Lima / vu paʁle español, chino? / ty paʁl allemand, portugués, quechua? / Mis amigos ɛm ʃɑ̃te, mwa ʒɛm dɑ̃se. Sensibilisation à la place et à la sonorité de l’infinitif: Sabes naʒe? / No me gusta mɑ̃ʒe lə swaʁ. Avec ces exercices l’apprenant essaye de prendre conscience de la sonorité des verbes en relation à leur place dans la phrase. Je précise qu’il s’agit d’une activité, parmi d’autres, à laquelle on ne consacre pas beaucoup de temps.

Mes constats

Comme on peut observer dans les deux expériences en classe on sollicite la langue maternelle. Et là, quelque fois, c’est le problème.

Un élève de langue maternelle anglaise (il y en quelque fois, surtout dans les instituts des langues installés dans des quartiers aisés) va se débrouiller bien et il va même être le centre d’intérêt alors que quelqu’un de langue maternelle quechua, à cause du contexte esquissé précédemment, va se sentir gêné.  Ils ne le disent pas ouvertement, bien sûr, mais je peux apercevoir qu’il s’installe chez eux une petite tension. Un petit sentiment de malaise… C’est comme s’ils se disaient: Ça c’est pour la maison, c’est la langue de mon grand-père, de ma mère, c’est trop intime…! Je ne pensais pas qu’on pourrait le parler ici, dans cet institut et surtout en classe de français [15]! La classe se poursuit… De toute façon, ils utilisent toujours l’espagnol pour faire les activités proposées, alors je les encourage à utiliser le quechua. Pas de résultats. Je lance donc quelques phrases en cette langue pour faire l’équivalence en français, ils me corrigent en souriant. En effet, quelques-uns disent ne pas parler le quechua mais dès que je dis quelque chose en cette langue ils me corrigent. Alors, une atmosphère amicale, agréable, familière, s’installe en classe. C’est comme si une glace épaisse aurait été brisée. Et puis c’est le soulagement, la tranquillité, la paix… On poursuit le cours.

Et oui, c’est l’enseignant qui va très souvent briser cette glace. Cette glace construite tout au long des siècles. Cette glace qui prive plein de personnes de s’exprimer librement. Cette défiguration de notre bien aimé bilinguisme qui se présente comme un bandeau sur la bouche.

Ma réflexion finale

Comme conclusion, je tiens à évoquer le rôle de médiateur de l’enseignant. Nous faisons partie, d’une certaine manière, des personnes qui vont aider les apprenants, surtout les jeunes, à concevoir la société. Si la société nous semble troublée, c’est à nous, dans la mesure de nos possibilités, de la rendre limpide, transparente, pour nos élèves. À cet égard, nous sommes comme un filtre. Car, qu’est-ce qui se passerait, par exemple, si tous les enseignants de tous les coins du Pérou développaient chez les petits péruviens le respect et l’amour pour les langues originaires? L’élève grandirait avec l’idée qu’au Pérou il existe un véritable et riche multilinguisme dont nous devons être tous fiers. Pour l’instant, ce n’est pas le cas.

L’Alliance Française de Lima, l’Universidad Nacional San Marcos et d’autres institutions, de leur côté, peut-être soucieuses à ce sujet, proposent chaque année des cours de quechua. Mais ce travail ne suffira pas si nous, les enseignants, on ne prend pas conscience de l’ampleur de ce problème qui touche la société à part entière. Toutes les institutions de langues doivent sensibiliser leurs enseignants aux langues originaires. Il doit y avoir des formations pour perfectionner ou mettre en place des techniques visant à développer une belle alternance des langues en classe. Comme ça, faire de notre pluriculturalisme un atout et non une ombre défigurée qui pèse lourd et qui nous empêche de nous développer non seulement comme nation mais comme individus libres.

Référence bibliographique et électronique

[1] Louise Dabène, LANGUE MATERNELLE, LANGUE ÉTRANGÈRE, Quelques réflexions, P.93, 1986, site http://www.famillelanguescultures.org/medias/files/dabene-1987-langue-maternelle-langue-etrangere.pdf Consulté le 10/11/2016.

[2]  Véronique Castellotti, La langue maternelle en classe de langue étrangère. Paris, CLE International, 2001.

[3] ↑ Hopkins S. Use of another tongue in teaching English as a second language to adults. Language Issues, p. 18-24, 1988 https://www.researchgate.net/publication/326864840_Benefits_of_Mother_Tongue_in_the_Adult_ESL_Classroom, http://www.davidpublisher.org/Public/uploads/Contribute/55f27daf13e83.pdf Consulté le 10/11/2016.

[4]  Le 27 mai 1975, le quechua est élevé au statut de langue officielle du Pérou à l’égal que l’espagnol. Juan Velazco Alvarado, Présidente de la République du Pérou, décret 21156, http://www.drelp.gob.pe/DIGEIBIRA/COMUNICADOS/DL%2021156_Quechua.pdf Consulté le 10/11/2016

[5]  Ministerio de Cultura, Diez cosas que debes saber sobre las lenguas indígenas peruanas y sus habitantes, p. 2, site http://www.cultura.gob.pe/sites/default/files/paginternas/tablaarchivos/2013/05/10cosasquedebessabersobrelenguasindigenas.pdf Consulté le 15/11/2016

[6]  Patricia Ames, Sobre el quechua y la ciudadanía en el Perú, site http://revistaideele.com/ideele/content/sobre-el-quechua-y-la-ciudadania Consulté le 15/11/2016

[7]  Instituto Nacional de Estadística e Informática, Población 2000 al 2015, site https://www.inei.gob.pe/prensa/noticias/al-30-de-junio-de-2015-el-peru-tiene-31-millones-151-mil-643-habitantes Consulté le 17/11/2016

[8]  RPP Noticias, Ciudad de Lima conserva la mayor cantidad de quechua hablantes, site http://rpp.pe/lima/actualidad/ciudad-de-lima-conserva-la-mayor-cantidad-de-quechua-hablantes Consulté le 17/11/2011

[9]  Miguel Rodriguez Mondoñedo, La Péña Lingüística, site http://lapenalinguistica.blogspot.pe/2006/08/el-quechua-regresa-lima.html#torero83 Consulté le 15/11/2016

[10]  Patricia Ames, Sobre el quechua y la ciudadanía en el Perú, site http://revistaideele.com/ideele/content/sobre-el-quechua-y-la-ciudadania Consulté le 15/11/2016

[11]  Miguel Rodriguez Mondoñedo, La Péña Lingüística, site http://lapenalinguistica.blogspot.pe/2006/08/el-quechua-regresa-lima Consulté le 15/11/2016

[12]  Luis E. Valcárcel, Ruta Cultural del Perú, p. 76, 1945

[13]  Alejandro Toledo Manrique (Cabana, 1946). Il a gouverné le Pérou entre 2001 et 2006. Il est considéré le premier président d’origine indigène, site http://www.biografiasyvidas.com/biografia/t/toledo_alejandro.htm ; Ollanta Humala Tasso (Lima, 1962) a gouverné le Pérou entre 2011 et 2016, site http://www.biografiasyvidas.com/biografia/h/humala.htm consultés le 16/11/2016 Consulté le 16/11/2016

[14]  Une jeune fille d’origine andine est empêchée de s’inscrire à une université privée de la capitale https://peru21.pe/lima/estudiante-huancavelica-acusa-u-pacifico-discriminacion Consulté le 17/11/2016

Discriminations de la part des médias http://dicriminacionracial.blogspot.pe/

Sportives d’origine autochtone exclues de la Une d’un magazine http://www.capital.com.pe/actualidad/denuncian-discriminacion-a-deportistas-en-la-revista-hola-peru-noticia-664110 Consulté le 16/11/2016

Des insultes faisant allusion à l’origine en utilisant le mot ‘Cholo’, minute 1:20 https://www.youtube.com/watch ;

Femme de la haute classe sociale péruvienne agresse un policier d’origine quechua http://internacional.elpais.com/internacional/2015/12/25/actualidad/1451077583_563826.html

Garçon d’origine autochtone empêché d’entrer à une salle de cinéma dans un quartier aisé de Lima https://www.youtube.com/watch?v=-sh1vfLpfhM Consulté le 16/11/2016.

Des insultes en faisant allusion à l’origine. Le garçon appartenant à un quartier de classe moyenne de Lima insulte l’autorité en utilisant des phrases comme ‘serrano de mierda’ (la Sierra désigne la montagne, les Andes), ‘indio asqueroso’ (sale indigène) https://www.youtube.com/watch?v=UFYcNlm5l6A&ab_channel=Latina.pe Consulté le 10/12/2020.

[15]  Au Pérou, le français est vu comme une langue chic.

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